Le commencement
Mon histoire débute à Rennes, en Bretagne.
Je suis né dans une famille sans aucune particularité. J’ai toujours été un enfant qui aimait bien manger et jouer aux jeux vidéos.
Au fil du temps, ma passion pour les jeux vidéos se développait et j’y passais de plus en plus de temps jusqu’à délaisser les cours.
Les journées se terminaient à 4 heures du matin et je me renferme de plus en plus sur moi.
Puis un jour…
Mes parents décident de divorcer. Une période difficile d’autant plus que cela ne se faisait pas dans de bons termes.
Les jours sombres
C’est à ce moment-là que j’ai commencé à prendre du poids. J’avais exactement 10 ans au tout début.
Petit à petit, mon poids montait, je mangeais de plus en plus…
Je me souviens que je me réservais à chaque repas, je ne mangeais absolument aucun légume et surtout, je grignotais toute la journée et toute la nuit devant mon PC.
Je perdais confiance en moi…
Je subissais les critiques d’autres élèves…
Bref, je me refermais sur moi-même et développais une très forte timidité.
Le poids critique
Après des mois de prise de poids, j'atteins le seuil de 106,5 kilos à 13/14 ans.
J’étais diagnostiqué obèse morbide, soit le plus haut stade d’obésité.
Chaque rendez-vous chez le médecin devenait un supplice car celui-ci me répétait que ma santé était en danger si je ne faisais rien, qu’il fallait impérativement que je fasse un régime sinon je risquais de mourir.
Le premier régime (Échec)
Au bout d’un moment, et parce que mes parents s’inquiétaient pour moi, j’ai été voir une diététicienne…
Résultats ?
Absolument rien. J’avais réussi à arrêter de prendre du poids mais rien ne changeait concernant mes habitudes.
Dans ma tête, je savais que je ne me sentais pas bien mais je n’arrivais pas à changer. Je n’avais pas ce fameux déclic dont je vous parlerai plus tard.
De régimes en régimes...
Et puis il y a eu 1 régime, 2 régimes… j’ai tenté de ne manger que des légumes pendant 2 semaines pour voir ce que ça allait donner.
3 jours après…
J’arrêtais tout.
Je me souviens être profondément triste. D’un côté, j’avais tout le monde qui se moquait de moi, et de l’autre, je n’arrivais pas à perdre du poids.
Je n’avais pas la bonne méthode, mais pas non plus la volonté profonde de changer.
Le déclic
À l’âge de 15 ans, j’étais en seconde, j’ai eu ce fameux déclic. Après des dizaines de rendez-vous chez le médecin où celui-ci conseillait à ma mère de me faire entrer à l’hôpital ou je n’écoutais rien….
Je reviens des cours un soir,
et je me dis qu’il est temps de changer. J’appelle mes parents directement et je leur dit que j’accepte d’aller dans un hôpital pendant 1 mois seulement.
J’étais désespéré de ne pas y arriver seul, et avec l’âge, ma volonté de plaire grandissait de jours en jours.
L’hospitalisation
Début juin, j’intègre donc un centre pour jeunes.
On y retrouvait des diabétiques, des personnes en surpoids ou des personnes ayant d’autres soucis avec l’alimentation ou la santé.
Au final, cela ressemblait à une colonie sauf qu’il y avait des médecins pour faire des check up de santé et que notre alimentation nous était adaptée en fonction de notre poids, notre taille, etc…
Là bas, je perdais 1 kilos par semaine. Je rentrais le week-end chez moi et je perdais 2 kilos par week-end.
En 1 mois, j’avais donc déjà perdu 12 kilos.
La descente aux enfer
Début Juillet, je sors de ce centre pour perdre du poids et je me mets à être beaucoup plus strict que ce que l’on m’avait conseillé.
Je me mets à ne quasiment plus rien manger à part : des légumes.
Je me souviens que pendant 6 mois, je n’ai mangé absolument AUCUN féculents. Même les sources de protéines me faisaient peur.
Résultats ?
Je perds 46 kilos en 6 mois ce qui me mène à un poids de 60 kilos.
Je tombe donc à la limite de l’anorexie avec la volonté d’être toujours plus mince, de manger encore moins.
À l’époque, je me souviens que même moi ça me faisait peur car je n’arrivais plus à arrêter ma perte de poids par peur de manger des aliments “interdits”.
Développement de trouble du comportement alimentaire
ette perte de poids rapide m’a clairement mené à des troubles du comportement alimentaire.
Je ne mangeais que 1400 kcal par jour, je m'entrainais 7 fois par semaine, je ne mangeais plus à l’extérieur, je refusais les invitations avec mes amis…
Jusqu’à même emmener mes tupperwares à noël.
Derrière cela, j'enchainais les crises d’hyperphagie, me plongeant encore plus dans mon mal-être personnel.
J’étais bloqué. Je ne savais plus comment m’en sortir.
D’un côté j’avais peur de manger certains aliments et d’un autre je faisais des crises d’hyperphagie jusqu’à ne plus pouvoir me lever.
Du temps et beaucoup d’éducation
Puis je me suis formé.
Des dizaines de livres lus sur le domaine, des centaines d’heures de formations, de vidéos…
Pour enfin m’en sortir.
J’ai compris que pour avoir le physique que je voulais, j’allais devoir manger.
Mais j’ai surtout compris que je voulais “vivre” et qu’en me gâchant la vie comme ça, je ne ferai jamais rien.
C’est le second déclic pour moi.
Au fil des mois, ça allait de mieux en mieux. Evidemment, les crises restaient présentes mais la fréquence diminuait de plus en plus.
Tout à changé le jour où j’ai découvert la diète flexible et que j’ai compris que l’on pouvait manger de tout et que le vrai problème était les quantités.
Cela à été un bouleversement pour moi.
Après 2 ans d’entraînement et aucune évolution de mes performances, je progressais enfin.
Ma libido commençait à pointer le bout de son nez
Je n’étais plus fatigué pour la moindre tâche
Je ne pensais plus qu’à la nourriture
Ma peau était de meilleur qualité
Je réfléchissais bien mieux et j’arrivais à me concentrer plus facilement
Autant de changements en si peu de temps qui me permettaient de me dire que j’étais sur la bonne voie.
2 ans plus tard…
Après 2 ans sur le fil du rasoir, je suis content de dire que j’ai guéri des troubles du comportement alimentaire.
Et c’est là que j’ai décidé de me lancer dans le coaching. Je savais que mon parcours pourrait être un plus pour moi.
De plus, ma passion du fitness devenait de plus en plus grande et je voulais en faire mon travail.
À l’époque, j'aurais aimé avoir quelqu’un pour m’accompagner dans ces différents domaines. Je ne sais pas si cela existait, mais je sais juste aujourd’hui avec le recul que très peu de gens sont compétents dans cela malheureusement.
Parce qu’ils ont les connaissances mais pas l’expérience et la compréhension de l’avoir vécu
Ou qu’ils l’ont vécu mais qu’ils n’ont pas les compétences pour suivre et aider les personnes qui en souffrent.
